Environnement

SITUATION 2020

Le Mont-sur-Lausanne possède un environnement naturel préservé avec un réseau écologique fonctionnel. Néanmoins, il subsiste encore un déficit des connaissances concernant les valeurs environnementales de la commune (environnement naturel, patrimoine arboré, milieux écologiques, espèces faunistiques et floristiques d’intérêt notamment). Les instruments règlementaires sont encore trop peu nombreux pour assurer une préservation environnementale de qualité et durable.

Si des inventaires et des moyens de protection efficaces existent pour les cours d’eau, ces derniers souffrent d’un manque de projets de revitalisation et d’espaces disponibles à l’échelle de la commune. 
Si la commune est bien connectée en antennes de télécommunication et autres infrastructures de transport d’énergie, ces dernières sont imposantes et nuisent aux qualités paysagères et peuvent avoir un impact sur la santé. 

La commune possède un grand potentiel de production d’énergie renouvelable mais ce dernier est encore sous-exploité. 

Elle est traversée par des axes routiers qui peuvent présenter un risque d’accidents majeurs lié au transport de matières dangereuses.

VISION 2040

La ville va devoir réduire son empreinte écologique et s’appuyer sur ses ressources locales et renouvelables. Elle devra valoriser de manière durable la terre, la nature, la biodiversité et les paysages. La ville devra proposer un cadre structurel générant des transitions énergétique, climatique, numériques et socioéconomique harmonieuses pour l’ensemble des citoyens et usagers. 

La gestion et la valorisation des ressources seront au cœur des réflexions et des actions comme leviers contre le changement climatique. 

Le paysage sera protégé, géré ou aménagé aux différentes échelles territoriales pour lutter contre sa banalisation. La forêt va devoir constituer un potentiel à valoriser en permettant le développement conjoint et équilibré de ses services écosystémiques et ses fonctions économiques, sécuritaires, écologiques et sociales. De même, la gestion de la qualité et la quantité de l’eau sera orientée pour répondre aux besoins écologiques et à ceux des habitants et des activités économiques. Tout comme pour le patrimoine culturel, le maintien de la qualité du patrimoine naturel va devoir faire l’objet d’une attention particulière de tous les acteurs du territoire.

 


Objectifs généraux

  • Considérer le dérèglement climatique dans l’ensemble des outils d’aménagement du territoire;
  • Renforcer des valeurs biologiques et naturelles propres aux différentes portions du territoire communal;
  • Renforcer une structure paysagère forte et porteuse de l’identité ville-campagne.

Objectifs spécifiques

Assurer le maintien des sols et favoriser les surfaces végétalisées et arborées de qualité et porteuses de hautes valeurs biologiques naturelles et paysagères :

  • En assurant une part de verdure minimale dans les aménagements extérieurs ;
  • En favorisant une gestion extensive d’une partie des aménagements extérieurs ; 
  • En renforçant la protection des arbres existants et en planifiant de nouvelles plantations indigènes, résistantes et adaptées au changement climatique ; 
  • En créant des fosses adaptées à chaque type de plantation ; 
  • En favorisant la végétalisation des constructions ; 
  • En privilégiant la réutilisation des sols in situ dans les projets d’aménagements extérieurs ; 
  • En luttant contre les îlots de chaleur par le biais de matériaux écologiques clairs et perméables.

Intégrer dans les projets territoriaux une gestion de l’eau en faveur de l’environnement et du paysage :

  • En limitant l’imperméabilisation des sols ; 
  • En assurant une gestion adaptée des eaux pluviales dans les constructions ; 
  • En favorisant la rétention et l’infiltration naturelles ;
  • En gérant les eaux claires et usées de façon circonstanciée ; 
  • En renforçant les qualités biologiques et paysagères des cours d’eau via des entretiens adéquats ou des revitalisations ; 
  • En intégrant l’eau dans les espaces publics comme élément paysager structurant, support à la biodiversité et générateur d’intensité sociale par ses aspects ludiques et source de fraîcheur.

Concretiser une transition énergétique optimale par le recours systématique aux énergies renouvelables prioritairemnent locales :

  • En mettant en œuvre les principes de la « Société à 2000W » ; 
  • En maximisant la production énergétique renouvelable ; 
  • En optimisant la production et la consommation par secteurs géographiques au travers d’une planification énergétique territoriale ambitieuse tout en favorisant le développement de réseaux ; 
  • En assurant un renouvellement du parc bâti qui atteint de hauts niveaux de performance énergétique et qui tient compte des coûts énergétiques de la construction ; 
  • En développant la filière bois-énergie ; 
  • En développant une politique communale de l’éclairage ; 
  • En supprimant la production de CO2 dans les installations de chauffage.

Faciliter l’accès aux systèmes de tri des déchets et valoriser le recyclage :

  • En tendant vers une forte réduction de la production de déchets ; 
  • En optimisant le système de collecte de proximité, de tri et de traitement des déchets ; 
  • En revalorisant des objets et des matériaux initialement destinés à l’élimination.

Développer et renforcer des liaisons biologiques entre les forêts, berges boisées et le milieu bâti :

  • En entretenant les berges boisées et forêts constituant le réseau de façon à renforcer leurs valeurs biologiques ;
  • En augmentant la densité d’arbres, de bosquets et de haies vives indigènes ; 
  • En favorisant une gestion extensive des aménagements extérieurs à proximité des liaisons biologiques en milieu bâti ; 
  • En limitant les obstacles à la circulation de la petite faune et en créant des zones de refuge ; 
  • En favorisant l’aménagement d’un réseau de petites structures (mourgiers, tas de bois,…) favorables à des espèces faunistiques utiles à l’agriculture ; 
  • En tirant profit de la forêt comme une ressource naturelle, notamment au travers d’une politique foncière active, de façon équilibrée avec ses apports écosystémiques.

Renforcer et valoriser les espaces de transition entre les surfaces bâties et agricoles (franges) d’un point de vue paysager et biologique :

  • En favorisant la plantation de vergers et haies vives ; 
  • En favorisant une gestion extensive des aménagements extérieurs.

Concrétiser le concept « nature en ville » :

  • En créant des continuités paysagères plantées d’arbres et d’arbustes indigènes, adaptés au changement climatique ; 
  • En protégeant et renforçant le patrimoine arboré du territoire communal ; 
  • En combinant des continuités paysagères aux axes majeurs de mobilité active, notamment la voie verte ; 
  • En assurant une diversité et une densité d’arborisation en faveur d’une structure paysagère forte en toute saison ; 
  • En favorisant les espèces faunistiques liées aux milieux urbains dans les projets de construction et les rénovations.